On le lit partout, tout le temps, le monde du travail se réinvente !
Cette métamorphose provoquée notamment par les progrès technologiques et numériques et les récents contextes de crise, offre des possibilités de transformations des modalités de travail. Mais c’est lors de la crise de COVID-19 que ces nouvelles habitudes se sont démocratisées. Il était nécessaire pour les entreprises de trouver des solutions adaptées qui seraient à la fois profitables pour l’entreprise, mais également « acceptables » pour ses salariés.
Le télétravail ou travail hybride :
Le télétravail était jusqu’alors peu démocratisé en France. Cette répartition du temps de travail en présentiel et distanciel s’est largement répandue depuis… Lors des confinements successifs, le télétravail s’est d’abord imposé, sans alternative possible, aux entreprises comme aux collaborateurs afin que l’activité se poursuive.
En France, les entreprises étaient jusqu’alors majoritairement réfractaires à cette organisation mais elles n’ont eu d’autre choix que de s’y résoudre. La confiance qui a longtemps été l’argument des détracteurs du télétravail, n’était plus entendable.
C’est par l’alternance des confinements, des couvre-feux et autres mesures gouvernementales, que les entreprises ont dû faire preuve de flexibilité dans l’organisation des modalités de travail de leurs collaborateurs.
Elles ont alors décidé de conserver dans leurs usages cette méthode de travail en offrant à leurs collaborateurs la possibilité de basculer totalement en télétravail ou d’alterner télétravail et présentiel. Cette répartition du temps de travail, qui concernait principalement initialement les entreprises du digital, s’est rapidement généralisée à tous les métiers de « bureau ».
Laurent Labbé, auteur d’une étude sur le télétravail, constate que « les collaborateurs sont à 75 % satisfaits de cette nouvelle façon de travailler ». Les entreprises n’ont d’autre choix que de s’adapter à la demande des collaborateurs afin de continuer à se rendre désirables auprès des salariés et des futurs talents.
Le télétravail est même un critère de recrutement pour beaucoup. Pour beaucoup de salariés, le gain de temps réalisé par l’élimination des trajets domicile-travail, contribue à une baisse de la fatigue physique, des gains économiques et une meilleure conciliation vie personnelle et professionnelle.
Cependant, le télétravail peut comporter des limites : de nouveaux problèmes sont apparus comme la déconnexion qui est parfois mal appliquée par les collaborateurs ce qui impacte leur vie personnelle, le manque d’activité physique, de lien social, de communication non-verbale, la fatigue visuelle, motivationnelle, etc.
Tous ces risques peuvent parfois compromettre l’épanouissement au travail des salariés et leur efficacité au sein des organisations.
Tout est donc question de dosage !
La semaine de 4 jours :
Ces derniers temps, les réflexions et les expérimentations autour de la semaine de 4 jours se multiplient au sein des entreprises. Le temps de travail est au cœur des réflexions. Une question se pose alors : Comment optimiser le temps de travail, tout en conservant l’efficience des collaborateurs et en soutenant la croissance d’une entreprise ?
Depuis peu, certaines entreprises françaises se détachent du célèbre slogan « Travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy, et réfléchissent à un moyen de réduire le temps de travail, tout en accroissant les résultats produits par l’entreprise.
Il s’agit ici de ne pas travailler plus, mais de travailler « smart » ! Ainsi, certaines entreprises ont pris le pas et s’expérimentent à la semaine de 4 jours : Welcome To The Jungle, Love Radius, LDLC et même des organismes publics tels que l’Urssaf Picardie se lancent dans l’aventure.
Les avantages de la semaine de 4 jours seraient nombreux :
- Amélioration du bien-être des salariés : selon l’ONG 4 Day Week Global, 78% des salariés d’entreprises ayant adopté la semaine de 4 jours, sont plus heureux et moins stressés.
- Meilleure mise en balance vie professionnelle-personnelle
- Baisse des épuisements professionnels liés aux longues heures de travail et des accidents de travail
- Accroissement de la motivation
- Baisse de l’absentéisme
- Réduction du turnover : Toujours selon l’ONG 4 Day Week Global, 63% des entreprises estiment qu’il est plus facile de fidéliser et d’attirer les talents.
Après la crise sanitaire qui a « contraint » les entreprises à accepter le télétravail, la semaine de 4 jours séduit de plus en plus de français. ADP dévoile en mai 2022, les résultats de l’étude People At Work sur les attentes des salariés concernant cette nouvelle forme de travail. Il en ressort que 64% des actifs français souhaiteraient plus de flexibilité dans l’organisation de leurs horaires de travail, avec la possibilité de les condenser sur une semaine de 4 jours.
Parmi eux, 27% des collaborateurs seraient prêts à accepter une baisse de leur rémunération en échange d’horaires de travail plus flexibles ! Même si cette méthode d’organisation est très peu développée en France, il y a fort à parier que dans un futur relativement proche, la semaine de 4 jours fasse partie des avantages que les talents recherchent lors d’un changement d’entreprise, au même titre que le télétravail aujourd’hui…